Historique


Grâce à un style qui a toujours échappé aux impératifs de la mode, 

une rythmique puiséeaux sources mêmes du jazz,du reggae et du swing

et surtout à un mélange jubilatoire de la musique et de l’humour,

le Grand Orchestre du Splendid affirme depuis longtemps sa personnalité atypique

et iconoclaste au sein de la chanson française.

 

Après 40 ans de carrière, avec sept albums et de véritables triomphes sur scène,

Le Grand Orchestre du Splendid est toujours présent, au grand complet,

fidèle au rendez-vous d’un public éclectique et nombreux,

plus que jamais prêt comme eux à faire la fête.

 

1977 au Splendid, rue des Lombards, un dimanche après-midi.

Quelques copains musiciens professionnels, qui jusque là jouent à droite et à gauche, se retrouvent pour s’amuser entre eux en réinterprétant du Ray Ventura et du Duke Ellington. Ce qui ne devait être qu’un plaisir partagé entre copains devient un succès immédiat. En un rien de temps, public et médias se ruent pour découvrir ces facétieux musiciens qui font revivre des répertoires éternels que l’on croit, à tort, passés de mode. La première fois, ils sont à peine une dizaine de musiciens mais très vite la formation s’étoffe et au bout d’un mois Le Grand Orchestre du Splendid compte près de dix-huit participants.

 

 

Jean-Louis Foulquier les repère et leur propose de participer à Saltimbanque une émission quotidienne sur France Inter. Le Grand Orchestre s’y installe pour une saison assurant non seulement les arrangements de l’émission afin de lui apporter un style enlevé et spontané, mais surtout en accompagnant les invités, revisitant avec humour, parodie et dérision les répertoires des stars de la chanson. Ils y côtoient entre autres Trenet, Nougaro, Carlos et Dassin…


Une expérience astreignante et enrichissante qui stimule la cohésion du groupe, achève de les rassembler et confère définitivement son unité et son style au Grand Orchestre du Splendid. En parallèle, ils continuent à aller de scène en scène, affirmant leur personnalité et enthousiasmant tout d’abord le public du Café de la gare et celui de l’Espace Cardin.

 

Le style s’affine. Les influences sont plus que jamais revendiquées : le reggae, le swing des années 30/40, la salsa, le mambo… mais revisité avec un son Grand Orchestre. La base rythmique respecte le style d’origine mais avec l’irruption affirmée et jubilatoire de « gimmicks » musicaux bizarres, décalés et marginaux. Les cuivres prennent de l’importance, les saxophones interviennent, on ajoute ça et là des trompettes bouchées…

Versant humour, on y revendique l’influence du café-théâtre, la parodie, l’insolence, le penchant pour des textes « salés » (et pas uniquement sexuellement) et délirants…

Parfois, l’inspiration vient d’un rien. Xavier Thibault raconte même que La Salsa du démon est née de l’idée qu’il a eu de se voir costumé, ses amis et lui, en sorcière ou simplement vêtu de la fameuse grappe de raisin…

 

Les deux comédies musicales qu’ils produisirent se firent d’ailleurs dans le prolongement de l’esprit de leurs prestations scéniques, leur donnant l’occasion d’aller encore plus loin dans la folie, leur goût pour la comédie, le jeu d’acteur, les costumes …. Le tout rehaussé d’une pointe de surréalisme !


Le succès est incontestable ! Macao se vend à près de 400 000 exemplaires, La Salsa du démon, titre indémodable, affiche 800 000 singles vendus et plus de 400 000 exemplaires pour l’album. Au Théâtre des nouveautés, au Théâtre de la Porte Saint Martin, au Théâtre du Gymnase, le public se précipite en masse. Les spectacles durent plus d’une saison.


Pour la petite histoire, l’équipe du Grand Orchestre s’aperçut un jour de la fidélité exemplaire d’un spectateur de 80 ans (grand amateur de Ray Ventura) qui venait les écouter systématiquement tous les soirs.

Tam tam au pays des noirs-blancs, leur première comédie musicale créée en 1986 au Théâtre des Bouffes-Parisiens restera à l’affiche une saison entière et la seconde Couac en 1992 au Théâtre Daunou connut un succès comparable à Paris et près de 4 ans d’existence sur scène.

 

Mais le Grand Orchestre du Splendid , c’est aussi les tournées régulières grâce auxquelles ils se rendent dans de nombreuses villes de France mais aussi en Europe, et au Canada où à titre d’exemple ils jouèrent Tam Tam deux saisons d’été au Québec remplissant tous les jours et pendant 3 mois un chapiteau de 1000 places installé pour la saison estivale en pleine campagne et à une centaine de kilomètres de Montréal.

 

Évidemment, sur une telle durée de carrière, l’équipe s’est modifiée, mais depuis Tam Tam, c’est à dire une quinzaine d’années, la formation est quasi identique. Autour du noyau d’origine, c’est à dire les frères Thibault : Xavier (auteur, compositeur et chanteur, entre autres) et Frédéric (compositeur), Alice Prévost (chanteuse) et Paul Maucourt (trompettiste et chanteur), on y retrouve Michel Winogradoff (chanteur), Frédo Westrich (bassiste), Rudy Muller (guitariste), Bernard Balestier (trompettiste), Vincent Turquoize (saxophoniste), Lou Volt (chanteuse) et Damien Verherve (tromboniste).

Les ont rejoint Yvano Latucca (Batteur), Claude Egéa et Jean Gobinet (trompettistes), Alain Hatot, Philippe Duchesne, Gilles Miton (saxophonistes), Julie Saury et Véronique Bossa (percussionnistes et chanteuses) .
 

Avril 2000 : double actualité pour Le Grand Orchestre !

Retour sur scène à Paris à l’Olympia pour un spectacle mis en scène par Yves Carlevaris, et la sortie d’un nouvel album Le swing me soigne (cinq ans après leur précédent Amusez-vous) avec 13 titres dont 8 chansons nouvelles et 5 reprises.

 C’est l’occasion sur scène comme sur disque de revenir aux premières amours : le Big Band mythique, avec le choix revendiqué d’une formation très classique de treize cuivres : 4 trompettes, 4 trombones, et 5 saxophonistes, plus les rythmiques et les percussions. C’est à dire la composition standard du Big Band à l’américaine, identiques à celle d’un Duke Ellington ou Count Basie. C’est le rêve d’origine, le retour aux sources, pratiqué depuis toujours mais sporadiquement en gala ou pour une télé.

 

 

Côté chansons il y a bien évidemment les classiques du Grand Orchestre du Splendid, des reprises en forme d’hommage aux générations précédentes, un clin d’œil à une grande dame de la chanson française, Mireille, et en prévision d’un prochain album qui lui sera entièrement consacré, deux reprises du prince français du jazz : Boris Vian, les « classiques » Fais-moi mal Johnny et On n’est pas là pour se faire engueuler !, et bien évidemment des titres nouveaux où l’on retrouve intactes l’inspiration et la verve du Grand Orchestre. Autant de couleurs musicales, de sonorités, d’ambiances, qui sont l’occasion pour la troupe de mettre ces chansons (et eux par la même occasion) en scène.


Retrouver le plaisir individuel et collectif de travailler les personnages campés avec la rigueur d’un comédien, exploiter l’univers musical et visuel de chaque refrain, raconter des histoires sans fil conducteur mais avec quelques personnages qui se baladent d’un titre à l’autre. Et c’est au prix d’une mise en scène précise, où tous les déplacements sont réglés, ceux des solistes comme ceux de l’orchestre, qu’il est possible d’improviser et jouer avec le public. Bref de prendre et de donner du plaisir !


Un retour en force du Grand Orchestre du Splendid et d’une manière qui leur ressemble : orchestré dans un grand éclat de cuivres , empreint de chaleur et de générosité, où l’ambition est de voir les choses en grand tout en sachant plus que jamais rester léger comme un swing, émouvant comme un blues, festif comme un reggae et entraînant comme une salsa.